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Publié le 05/12/2014

Ouverture d’une école de fabrication de chaussures : Eram mise sur la relocalisation

Première enseigne de fabrication de chaussures à avoir adopté le statut made in France, Eram a aussi été, comme nombre de ses concurrents, l’une des premières à délocaliser ses unités de production hors de l’hexagone. L’enseigne décide en 2014 d’ouvrir les portes d’une école de la chaussure et choisit de miser sur la pérennisation du savoir-faire français plutôt que sur la délocalisation.

Main d’œuvre formée en interne,  la qualité au nom de l’emploi français

Propriétaire de 3 usines Maine-et-Loire, la marque française de chaussures et textile, qui produit ses collections dans ses propres usines, a du faire le choix de la délocalisation dans les années 90, comme de nombreuses marques de vêtements à cette époque. Rentabilité, économies sur la main d’œuvre et recherche de nouvelles clientèles axant leurs choix sur des gammes de produits peu onéreux, le marché français du textile en général a subit (et subit encore ?!) la dure loi du marché international. Cependant, avec la mise en avant du label « made in France », très en vogue dès le début des années 2010 aux yeux des consommateurs, certaines marques ont fait le choix stratégique de relocaliser leurs usines de production, ou du moins d’assemblage, en Europe afin de se distinguer de la concurrence, avide de coûts de production réduits. C’est certainement dans cette démarche qu’Eram a annoncé fin 2014 la création d’une école de fabrication de chaussures sur le site de Montjean-sur-Loire permettant notamment de combler des postes vides  après une grande vague à venir de départs à la retraite de ses employés travaillant en France. La marque a déjà commencé à mettre en place cet apprentissage propre au marché français en proposant à 20 personnes triées sur le volet en fonction de leurs aptitudes et motivations personnelles (grâce notamment à l’aide de Pôle Emploi) d’intégrer des formations internes par le biais de stages de 20 mois environ au sein de ses 3 sites de production que sont ceux de Montjean, Valanjou et Jarzé, tous trois implantés dans les Mauges.

L’extension du site de Montjean au détriment du site de Valanjou

Bénéficiant d’un budget pour la mise en place de projets futurs, Eram semble avoir misé sur le site de Montjean-sur-Loire pour asseoir sa capacité de production en France. En effet, Eram a d’ores et déjà annoncé la fermeture à venir pour l’été 2015 de l’usine de production du site de Valanjou. Principale cause annoncée : l’impossibilité d’étendre les infrastructures du site. Fermée sur elle-même, l’usine de Valanjou ne permet pas de pouvoir concilier les projets d’extension à venir pour la marque. Néanmoins, les salariés seront relocalisés sur Montjean (45 minutes en voiture du site de Valanjou) et bénéficieront même d’un service de bus afin de leur permettre d’accéder facilement au nouveau site. Avec l’arrivée des quelques 200 nouveaux salariés que compte pouvoir former l’école d’ici 2 années, Eram compte faire du site de Montjean l’une de ses places fortes dans les années à venir. Côté marketing, le made in France proposé par Eram sera un atout de poids face à ses concurrents. L’emploi français pouvant être inquiété dans l’esprit des consommateurs, ceux-ci se retournent de plus en plus souvent vers des marques parfois plus chères mais plus fiables. Lorsqu’Eram allie productivité de qualité et marketing de retour à l’emploi en France, ça nous ravie, et nous ne sommes pas les seuls, en témoigne l’augmentation des ventes de la marque en 2014 : plus d’1,1 millions de produits assemblés en France pour ce dernier exercice, et les prévisions sont à la hausse, de quoi rêver d’un made in France de retour en force dans un monde du textile devenu ultra concurrentiel et fermé pour un choix de la main d’œuvre souvent porté sur la quantité au détriment de la qualité.